Pr\u00e9sent\u00e9 il y a quelques semaines \u00e0 G\u00e9rard Collomb, ministre de l\u2019Int\u00e9rieur, le rapport annuel de la d\u00e9l\u00e9gation minist\u00e9rielle aux industries de s\u00e9curit\u00e9 et \u00e0 la lutte contre les cybermenaces (DMISC) vient d\u2019\u00eatre communiqu\u00e9 \u00e0 certains organes de presse. Intitul\u00e9 \u00ab\u00a0L\u2019\u00e9tat de la menace li\u00e9e au num\u00e9rique en\u00a02018\u00a0\u00bb, il expose sur un peu plus de 100\u00a0pages la situation fran\u00e7aise en mati\u00e8re de cyberd\u00e9linquance et pointe une forte augmentation du nombre de d\u00e9p\u00f4ts de plainte.<\/p>\n
\u00ab\u00a0\u00c0 l\u2019issue de chaque plainte, le gendarme \u00e9tablit un \u00e9crit relatant de mani\u00e8re synth\u00e9tique le mode op\u00e9ratoire utilis\u00e9 pour commettre l\u2019infraction.\u00a0\u00bb, rappellent les auteurs du rapport. Un \u00e9crit synth\u00e9tique qui, d\u00e8s lors qu\u2019il est en rapport avec un \u00ab\u00a0ph\u00e9nom\u00e8ne cyber\u00a0\u00bb, remonte automatiquement, permettant ainsi de comptabiliser les actes de cyberd\u00e9linquance. Et ces derniers sont pass\u00e9s de\u00a048\u00a0089 en\u00a02016 \u00e0\u00a063\u00a0562 en\u00a02017. Une hausse de 32\u00a0% qui, pour la DMISC, \u00ab\u00a0illustre, d\u2019une part, une augmentation de l\u2019activit\u00e9 cybercriminelle, et d\u2019autre part, les pr\u00e9mices d\u2019une prise de conscience citoyenne de la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019accompagner le processus de rem\u00e9diation d\u2019un signalement aux forces de police en cas d\u2019attaque av\u00e9r\u00e9e ou de tentative.\u00a0\u00bb<\/p>\n
Parmi les infractions le plus souvent constat\u00e9es se trouvent les escroqueries, les usurpations d\u2019identit\u00e9, les diffusions d\u2019images p\u00e9dopornographiques ou encore les atteintes aux syst\u00e8mes de traitement automatis\u00e9 de donn\u00e9es. \u00c0 elle seule, cette derni\u00e8re infraction, qui couvre notamment les intrusions dans les r\u00e9seaux informatiques, mais \u00e9galement les atteintes aux donn\u00e9es, a fait l\u2019objet de 9\u00a0250\u00a0plaintes enregistr\u00e9es par la police et la gendarmerie en\u00a02017.<\/p>\n
Tout le monde est touch\u00e9 par la cyberd\u00e9linquance\u00a0: les particuliers, les services publics et bien s\u00fbr les entreprises. Et ces attaques ont un co\u00fbt qui, bien que difficile \u00e0 chiffrer avec pr\u00e9cision, peut \u00eatre estim\u00e9. Dans son rapport, la DMISC reprend ainsi des chiffres issus d\u2019autres \u00e9tudes. La premi\u00e8re (\u00c9tude Ponemon Institute pour IBM\u00a02017 \u2013\u00a0pays occidentaux) pr\u00e9cise que pour les entreprises, \u00ab\u00a0le co\u00fbt moyen d\u2019un d\u00e9tournement de donn\u00e9es serait de l\u2019ordre de 3,62\u00a0M$, avec un co\u00fbt par enregistrement de donn\u00e9es \u00e9valu\u00e9 \u00e0 141\u00a0$ (en baisse de 10\u00a0% par rapport \u00e0\u00a02016)\u00a0\u00bb\u00a0; la seconde est un sondage r\u00e9alis\u00e9 en octobre\u00a02016 par NTT Com Security selon lequel \u00ab\u00a0le co\u00fbt estim\u00e9 d\u2019une violation de s\u00e9curit\u00e9 serait en moyenne de 330\u00a0000\u00a0\u20ac pour une entreprise de 1\u00a0000\u00a0salari\u00e9s ou moins, et 1,3\u00a0M\u20ac pour une entreprise de plus de 5\u00a0000\u00a0salari\u00e9s\u00a0\u00bb. Enfin, les auteurs du rapport rappellent que la gendarmerie, en se basant sur les comptes-rendus de police judiciaire a estim\u00e9 \u00e0 363\u00a0M\u20ac le total du pr\u00e9judice subi par les victimes des dossiers de cybercriminalit\u00e9 trait\u00e9s (en hausse de 26\u00a0% par rapport \u00e0\u00a02016).<\/p>\n
Les Echos Publishing 2017<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Dans son rapport annuel, la d\u00e9l\u00e9gation minist\u00e9rielle aux industries de s\u00e9curit\u00e9 et \u00e0 la lutte contre les cybermenaces dresse le bilan de l\u2019ann\u00e9e\u00a02017 en mati\u00e8re de cyberd\u00e9linquance.<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":5677,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"_seopress_robots_primary_cat":"","_seopress_titles_title":"","_seopress_titles_desc":"","_seopress_robots_index":"yes","_monsterinsights_skip_tracking":false,"_monsterinsights_sitenote_active":false,"_monsterinsights_sitenote_note":"","_monsterinsights_sitenote_category":0,"footnotes":""},"categories":[37],"tags":[47],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/5676"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/users\/5"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=5676"}],"version-history":[{"count":1,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/5676\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":5687,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/5676\/revisions\/5687"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/media\/5677"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=5676"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=5676"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.bizouard.com\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=5676"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}