Il est courant qu\u2019un contrat de travail d\u00e9bute par une p\u00e9riode d\u2019essai destin\u00e9e, pour l\u2019employeur, \u00e0 estimer si le nouvel embauch\u00e9 convient pour le poste.<\/p>\n
L\u2019employeur peut rompre \u00e0 tout moment la p\u00e9riode d\u2019essai d\u2019un salari\u00e9 sans avoir \u00e0 justifier d\u2019un motif ni \u00e0 respecter une quelconque proc\u00e9dure, sauf dispositions particuli\u00e8res de la convention collective applicable \u00e0 l\u2019entreprise.<\/p>\n
Pour autant, comme vient de le rappeler la Cour de cassation, la rupture de la p\u00e9riode d\u2019essai doit \u00eatre explicite, c\u2019est-\u00e0-dire que l\u2019employeur doit en informer le salari\u00e9 soit oralement, soit par \u00e9crit.<\/p>\n
Dans cette affaire, l\u2019employeur pr\u00e9tendait avoir mis fin au contrat de travail de la salari\u00e9e le dernier jour de sa p\u00e9riode d\u2019essai, soit le\u00a019\u00a0octobre\u00a02013. Au soutien de cette affirmation, il avan\u00e7ait que la salari\u00e9e n\u2019\u00e9tait plus venue travailler \u00e0 compter du\u00a020\u00a0octobre et que les documents de fin de contrat mentionnaient comme dernier jour de travail le\u00a019\u00a0octobre. Mais, pour les juges, ces deux \u00e9l\u00e9ments ne permettaient pas d\u2019\u00e9tablir que \u00ab\u00a0l\u2019employeur avait, de mani\u00e8re explicite, manifest\u00e9 sa volont\u00e9 de mettre fin \u00e0 la p\u00e9riode d\u2019essai\u00a0\u00bb de la salari\u00e9e.<\/p>\n
\n Conseil :<\/span> m\u00eame si la p\u00e9riode d\u2019essai du salari\u00e9 peut \u00eatre rompue oralement, l\u2019employeur a tout int\u00e9r\u00eat, pour des raisons de preuve, \u00e0 formaliser cette rupture par \u00e9crit (lettre remise en mains propres contre d\u00e9charge ou lettre recommand\u00e9e avec avis de r\u00e9ception).<\/p>\n